Paman : la génération d’hommes qui ont voulu tout réparer et se sont oubliés
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Il y a un mot que j’aimerais inventer : Paman.
Un mot-valise entre papa et maman.
Parce que, pour beaucoup d’entre nous, êtes-vous nés entre 1980 et 2000 ?
Si oui, vous comprendrez de quoi je parle.
Nous avons grandi au moment où le féminisme moderne prenait de l’ampleur. Et disons-le tout de suite : c’est une excellente chose. Les droits des femmes ont enfin été remis au centre des débats, et de nombreuses injustices ont été corrigées.
Mais ce mouvement sociétal, aussi légitime soit-il, a laissé émerger chez certains hommes une forme de culpabilité héritée.
Papa était le "méchant"
Dans l’imaginaire collectif qui nous a bercés, papa était distant, autoritaire, absents des tâches ménagères, et parfois violent.
Il y avait une idéalisation de la mère protectrice et victime, et un rejet des comportements du père. Cela a créé une génération de fils qui ont voulu faire exactement l’inverse.
Quand nous sommes devenus pères, nous avons voulu réparer. Nous nous sommes investis pleinement : biberons, couches, bains, rendez-vous scolaires, cuisine, lessive, émotions partagées... tout.
Mais dans ce mouvement d’engagement sincère, beaucoup d’hommes sont devenus des "mamans bis". Des papas qui ont oublié leur rôle propre. Des papas qui ont confondu douceur et effacement. Des papas qui ont disparu derrière le modèle maternel pour ne pas reproduire les erreurs du passé.
Paman: ces Mamans "Bis"
Le paman : un père sans cadre, une mère sans frontière
Dans les couples traditionnels, cela a parfois créé un déséquilibre profond.
Car même si papa était sévère, il posait un cadre. Il représentait une limite, une structure.
En endossant le rôle de la maman bis, le cadre a disparu.
La mère, elle, a retrouvé de l’espace pour travailler, s’épanouir, vivre sa vie... et c’est tant mieux. Mais dans cette répartition égalitaire des tâches, il manque parfois un cadre clair, un parent qui incarne la structure. Et quand ni l’un ni l’autre ne le pose, que se passe-t-il ?
L’enfant devient roi. Il s’auto-régule. Il n’a plus de repères fixes. Et nous voyons fleurir toute une génération d’enfants qui pensent que tout leur est dû, parce qu’ils n’ont jamais rencontré de réelles limites
L'enfant-roi sans cadre et sans limites
Un équilibre à construire à deux
L’équilibre dans une famille ne peut pas reposer uniquement sur l’engagement d’un seul. Il doit venir des deux.
Le paman – ce papa qui s’est féminisé, qui a voulu tout donner, tout comprendre, tout réparer – ne peut pas s’épanouir sans une Manpa à ses côtés. Une mère qui, elle aussi, reconnaît la nécessité de poser un cadre, d’assumer une complémentarité avec son partenaire, et non de se reposer uniquement sur lui.
Quand chacun joue un rôle symétrique et inverse à l’autre, le couple devient équilibré, et l’enfant trouve ses repères. Il y a l’amour, la douceur, la compréhension, mais aussi l’autorité, les limites, la structure.
Ce n’est pas l’un contre l’autre. C’est ensemble.
Et c’est en réhabilitant cette complémentarité que l’on sort du sacrifice et qu’on retrouve du souffle dans la parentalité.
Ensemble, construire des relations équilibrées
Revaloriser le rôle du père sans renier l’égalité
Ce que je propose ici, ce n’est pas de revenir en arrière. Ce n’est pas de faire du père un dictateur de retour au foyer. Mais c’est de redonner une place juste au père. Une place différente de celle de la mère. Une place à part entière. Pas une copie. Pas une réparation.
Un père aimant, présent, tendre, mais aussi capable de dire non. Capable de poser un cadre. Capable d’être sévère quand il le faut. Pas pour dominer, mais pour sécuriser.
Nous ne devons pas nous sacrifier sur l’autel de la culpabilité héritée. Nous devons redevenir pères à notre façon, en respectant nos valeurs, notre style, notre voix.
Le père, ce pilier qui sécurise
Sortir du mythe du paman pour être pleinement père
tre un père moderne, ce n’est pas être un clone de la mère. C’est être un partenaire égal mais différent. C’est assumer notre identité masculine sans honte, sans haine, sans revanche.
Sortir du rôle du "paman", c’est aussi dire : je ne suis pas là pour compenser, je suis là pour élever, guider, aimer et poser un cap.
Parce que nos enfants ont besoin d’une mère forte. Mais ils ont aussi besoin d’un père qui tienne debout.
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Ecrit par
Johann
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À PROPOS
Après avoir traversé l'une des périodes les plus sombres de ma vie, j'ai tout perdu.
J'ai voyager et découvert le monde, entrepris un travail de développement personnel et de compréhension de l'Humain.
J'ai choisi de vivre et de faire une force de ces difficultés.
Aujourd'hui, je raconte ma vie pour aider ceux qui, comme moi, doivent surmonter une rupture dévastatrice et la perte de lien avec leur famille.
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