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Le syndrome de Médée : quand la vengeance devient un projet parental

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Je vais écrire un article difficile. Pas pour choquer. Pas pour pointer du doigt. Mais pour mettre des mots sur une réalité glaçante que beaucoup vivent sans oser la nommer : celle d’un parent – souvent une mère – qui ne supporte pas la séparation et entre dans une logique de vengeance à travers ses enfants.

On appelle ça le syndrome de Médée. Et dans certains cas, ce syndrome prend la forme de ce qu’on appelle l’aliénation parentale.

Et c’est ça que je veux explorer ici : les traits psychologiques, les blessures profondes, les dérives extrêmes de certains parents aliénants.

Pour comprendre ce que l’on affronte. Et, surtout, pour protéger les enfants et les parents victimes de ces comportements destructeurs.

Qui était Médée ? Et pourquoi ce mythe résonne aujourd’hui encore ?

Dans la mythologie grecque, Médée est une femme trahie. Jason, le père de ses enfants, la quitte pour une autre. Par vengeance, Médée tue ses propres enfants pour punir Jason.

Terrible, non ?

Et pourtant, ce mythe traverse les siècles parce qu’il raconte quelque chose de profondément humain : le déchaînement de douleur, de rage et de cruauté qu’une séparation peut provoquer chez une personne blessée, abandonnée, trahie.

Dans notre monde moderne, ces meurtres sont rares (heureusement), mais la logique sous-jacente est parfois la même : "Puisque tu m’as quittée, je vais te faire mal là où ça te fera le plus souffrir : à travers les enfants."

C’est là que naît le projet de destruction du lien père-enfant (ou mère-enfant). C’est là que s’enclenche l’engrenage de l’aliénation parentale. Et derrière cette logique se cache une structure psychique bien plus complexe qu’un simple désir de revanche.

personne seul symbolisant le rejet

Le mythe de Médée: une histoire qui perdure à travers le temps et les arts

Le parent aliénant : pas seulement manipulateur, mais parfois pathologique

Tout parent aliénant n’est pas atteint du syndrome de Médée. Mais le syndrome de Médée se glisse souvent derrière les figures d’aliénation parentale les plus radicales.

Voici quelques traits qu’on retrouve fréquemment chez ces parents destructeurs :

1. Une faille narcissique profonde

La séparation est vécue comme un rejet existentiel. La personne se sent abandonnée, humiliée, détruite dans son identité.

Elle ne distingue plus entre elle-même et ses enfants. Ils deviennent son prolongement. Si elle souffre, eux doivent souffrir aussi. Si elle est rejetée, l’autre parent doit l’être encore plus.

2. Un besoin obsessionnel de contrôle

Le parent aliénant ne supporte pas de ne plus tout diriger. Il ou elle veut garder la main sur la narration, sur le récit familial, sur la place qu’aura l’autre parent dans l’histoire de l’enfant.

3. Une manipulation froide et planifiée

On n’est pas ici dans une colère explosive ou dans un simple chagrin. On est dans une stratégie, parfois même inconsciente : on monte l’enfant contre l’autre, on l’accuse, on l’éloigne, on transforme l’amour en arme.

4. Un sentiment de toute-puissance morale

Le parent aliénant se vit comme la seule figure valable, la seule source d’amour, la seule personne fiable. L’autre devient forcément mauvais, toxique, à éliminer symboliquement.

"Je suis la bonne mère, je sais ce qui est bon pour lui, je dois le protéger."

Cette idée peut aller jusqu’à l’obsession, jusqu’à un délire de mission.

personne avec une blessure au coeur symbolisant l'abandon

Un délire qui peut aller jusqu'à l'obsession.

Quelles failles psychologiques peuvent mener à ce syndrome ?

Le syndrome de Médée ne naît pas de nulle part.

Il prend racine dans des blessures profondes, souvent très anciennes. Dans bien des cas, les personnes qui développent un comportement aliénant ou vengeur présentent une histoire personnelle marquée par la souffrance, le rejet, l'humiliation ou l'insécurité affective.

🔹 Un terrain souvent préparé dès l’enfance

  • Une relation instable avec leurs propres parents

  • Un manque de reconnaissance ou d’amour inconditionnel

  • Un environnement familial où le conflit, la fusion ou le contrôle étaient la norme

  • Une perception déformée des rôles familiaux et de la loyauté

Certains parents aliénants ont été eux-mêmes des enfants pris dans des conflits de loyauté, ou instrumentalisés par un de leurs propres parents. Ils reproduisent alors inconsciemment ce schéma, cette guerre qu’ils n’ont jamais su ou pu résoudre.

🔹 Les déclencheurs : séparation, blessure d’abandon, effondrement narcissique

La rupture agit comme un détonateur :

  • Elle ravive l’abandon initial

  • Elle fait exploser la peur de ne plus exister sans l’autre

  • Elle détruit l’image de soi idéalisée, celle de “bonne mère” ou de “partenaire parfaite”

Et plutôt que d’accepter cette perte, la personne cherche à reprendre le pouvoir. Et si elle ne peut plus contrôler le couple, elle contrôle les enfants.

C’est à ce moment-là que le glissement peut s’opérer : de la douleur à la vengeance, puis à la destruction.

personne montrée du doigt symbolisant l''humiliation

L'instrumentalisation de la justice: un classique

Et quand ça bascule dans la pathologie ?

On parle parfois de troubles de la personnalité :

  • Narcissique : incapacité à supporter la critique ou l’abandon, besoin constant de reconnaissance.

  • Borderline : instabilité émotionnelle extrême, relations intenses et destructrices, peur du rejet.

  • Paranoïaque : méfiance exagérée, interprétation négative de toute intention de l’autre, sentiment de persécution.

  • Histrionique : besoin de dramatiser, de capter l’attention, de se positionner en victime permanente.

Quand ces traits sont présents – même à bas bruit – l’aliénation devient une mécanique. Une guerre psychologique. Une colonisation de l’enfant.

Et le parent ciblé devient l’ennemi à abattre.

Quand la pathologie devient fatale

Le syndrome de Médée, dans sa forme la plus extrême, ne s'arrête pas à la manipulation, au harcèlement ou à la destruction de l'autre parent. Il peut aller jusqu’à l’auto-destruction, et parfois même jusqu’à l’ultime tragédie.

Quand une personne confrontée à ce type de mécanisme de contrôle érige un "rideau de fer" pour se protéger – en posant des limites claires, en refusant la communication toxique, en coupant les voies de manipulation émotionnelle – cela provoque souvent un effondrement brutal chez le parent aliénant.

N’ayant plus aucune emprise, plus aucun levier, celui-ci peut entrer dans une spirale d’auto-destruction.

Ce basculement peut être radical. Il arrive que cette personne se replie sur elle-même, s’isole, tombe dans des addictions, ou nourrisse une haine de plus en plus obsessionnelle. Et dans les cas extrêmes, elle peut aller jusqu’à mettre fin à ses jours parfois en emportant les enfants avec elle, ou en les laissant avec une charge émotionnelle insupportable.

Les enfants, dans ce contexte, ne sont pas épargnés. Ils subissent de plein fouet les conséquences de cette guerre. Même s’ils ne sont pas physiquement touchés, ils sont émotionnellement brisés. Les paroles, les comportements, la haine, la confusion injectés dans leur quotidien laissent des marques à vie.

Et ce qui rend tout cela encore plus violent, c’est que certaines institutions, comme les services d’aide à la jeunesse, peuvent continuer à relayer inconsciemment le récit du parent aliénant. Au lieu de reconstruire du lien, elles enterrent les possibilités de réparation. Les enfants grandissent alors avec une image inversée de la réalité, croyant que l’autre parent ne les aime pas, ou pire, qu’il les a abandonnés.

Ce processus est profondément destructeur. Et il reste trop souvent invisible.

Souviens-toi du cas de Geneviève Lhermitte, cette mère belge qui, en 2007, a assassiné ses cinq enfants avant de tenter de se suicider.

Le procès a mis en lumière une femme psychologiquement instable, isolée, incapable de gérer la séparation, rongée par un sentiment d’échec et de solitude extrême.

Elle a fini par recourir à l’euthanasie en 2023. C’est une fin tragique, mais elle révèle ce que le syndrome de Médée peut engendrer lorsqu’il n’est pas reconnu, ni pris en charge.

D’autres cas ont été médiatisés dans divers pays, mais restent rares ou peu documentés. Ce sont souvent des histoires trop dérangeantes, trop complexes émotionnellement pour entrer dans les cases juridiques classiques. Ce qui les rend d’autant plus invisibles et dangereuses.

Quand la personne n’a plus aucun levier de contrôle sur l’autre, elle peut retourner cette haine contre elle-même. Et ce basculement, d’une rare violence, laisse des familles entières anéanties.

personne montrée du doigt symbolisant l''humiliation

Face à sa propre haine, le parent aliénant peut s'auto-détruire

Ce qu’un tel parent est capable de faire…

Je vais le dire sans détour. Car je l’ai vécu.

  • Porter plainte sans fondement (violences, faits de mœurs, harcèlement…)

  • Mentir à la justice, aux assistants sociaux, aux médecins

  • Manipuler les proches, les faire douter de toi

  • Faire croire aux enfants que tu es dangereux, instable, fou

  • Te faire passer pour un bourreau, pendant qu’il ou elle se positionne comme la victime

  • Te couper financièrement, jusqu’à tenter de te faire saisir tes revenus à 100 %

  • Te harceler mentalement, émotionnellement, administrativement

  • T’anéantir psychologiquement et te pousser à bout pour te faire disjoncter

  • Se déchaîner sur les réseaux sociaux pour te salir publiquement

  • Dénigrer ton entourage, ta nouvelle compagne, tes parents, ton réseau professionnel

  • Violer ta vie privée, lire tes mails, fouiller ton téléphone, pirater tes comptes

  • Harceler tes proches pour les faire fuir ou les retourner contre toi

  • Se détruire dans des addictions (alcool, médicaments, drogue, surconsommation)

  • Devenir un danger pour elle-même et pour les enfants

Tout ça sans jamais que tu puisses le prouver entièrement. Tout ça avec le masque social intact.

C’est une forme d’homicide émotionnel. Et il faut le dire.

personne montrée du doigt symbolisant l''humiliation

L'isolement social

Et toi, tu deviens quoi ?

Tu deviens le coupable présumé.

Tu deviens celui qu’on regarde de travers. Tu essaies de parler, on te fait taire. Tu cries à l’injustice, on te dit de rester calme. Tu pleures, on te dit que c’est ta faute. Tu disparais, on dit que tu n’as pas assumé.

Et tu t'isoles. Parce qu’on ne sait plus à qui faire confiance. Parce que même ceux qu’on aime doutent de nous. Parce que ta famille parfois te juge, influencée par la narration de l’autre.

Tu te coupes du monde parce que tu n’as plus la force d’expliquer.

Parce qu’aucune défense ne suffit.

Et l’enfant, lui ?

Il grandit dans le mensonge, dans la peur, dans la confusion. Il apprend que l’amour peut être conditionnel. Qu’un parent peut être effacé comme une rature. Qu’il faut choisir un camp. Qu’aimer les deux, c’est trahir l’un.

Ce que disent les chiffres

  • En Belgique, la Fondation pour l’Aliénation Parentale estime que dans 70 % des cas d’aliénation, c’est la mère qui est à l’origine du processus (source : Observatoire belge des droits de l’enfant)

  • Aux États-Unis, le Dr William Bernet (psychiatre) estime que l’aliénation parentale est présente dans 11 à 15 % des divorces conflictuels.

  • Selon Linda Gottfried, plus de 80 % des cas documentés d’aliénation parentale sont le fait de la mère (Journal of Forensic Psychology Practice, 2016).

  • Une étude publiée dans le Journal of Family Psychology (Clawar & Rivlin, 1991) rapporte que 80 % des allégations d’abus faites par un parent aliénant dans le contexte d’un divorce s’avèrent infondées ou exagérées.

Ce n’est pas une guerre des sexes. C’est une guerre contre le silence.

70 à 80% des cas où la mère est à l'origine de l'aliénation

Alors, que faire ?

  • En parler. Encore et encore.

  • Documenter. Témoigner.

  • Créer des réseaux de solidarité entre pères, mères ciblées, grands-parents évincés.

  • Faire reconnaître l’aliénation comme une forme de violence psychologique. Ce que le Danemark a fait. Ce que la Suisse commence à faire. Ce que la France et la Belgique doivent oser nommer.

Parce qu’un parent aliénant n’est pas juste un parent en souffrance. C’est quelqu’un qui fait souffrir, volontairement ou non.

Et parce qu’un enfant mérite d’aimer ses deux parents.

Casser le tabou du syndrome de Médée, pour sauver des vies

Ce texte est un appel. Un cri. Une mise en garde. Mais aussi un espoir.

Parce qu’en mettant des mots sur l’invisible, on rend visible l’inacceptable.


Parce qu’en refusant la banalisation de la haine parentale, on protège les liens d’amour.


Et parce qu’en refusant de diaboliser les hommes, on permet à des pères de survivre.

Oui, le syndrome de Médée existe. Il fait des ravages silencieux.
Mais il peut être nommé. Démasqué. Et combattu.

Et ça commence ici.


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Parce que comprendre, c’est déjà résister.
Et parce qu’aucun enfant ne devrait devoir choisir entre ses deux parents.

Ecrit par

Johann

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À PROPOS

Après avoir traversé l'une des périodes les plus sombres de ma vie, j'ai tout perdu.

J'ai voyager et découvert le monde, entrepris un travail de développement personnel et de compréhension de l'Humain.

J'ai choisi de vivre et de faire une force de ces difficultés.

Aujourd'hui, je raconte ma vie pour aider ceux qui, comme moi, doivent surmonter une rupture dévastatrice et la perte de lien avec leur famille.

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