
Hello 👋
Je suis Johann.
Un père qui a perdu ses enfants pendant des années à cause d'erreurs que j'aurais pu éviter.
Amour toxique, dépendance, blessures familiales, manipulation, séparation forcée avec les enfants.
C'est mon histoire et peut-être aussi la tienne ?
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Pour tous ceux qui veulent comprendre, guérir, et se relever. 👇
Pendant longtemps, je me suis dit que ce que je vivais n’était pas de la violence.
Je pensais que ce mot ne pouvait pas s’appliquer à un homme comme moi, à un père qui travaille, qui s’engage, qui assume. Je croyais que la violence se voyait forcément, qu’elle laissait des marques sur la peau ou des fractures dans les os. Je ne savais pas encore que la violence psychologique pouvait s’installer sans bruit, qu’elle pouvait user la confiance, fissurer la dignité, éteindre la lumière intérieure. Je ne savais pas qu’elle pouvait détruire un homme de l’intérieur sans qu’il ose le dire à personne.
C’est en avançant, en lisant, en comparant mon expérience à celle d’autres personnes, que j’ai commencé à comprendre. J’ai réalisé que la violence conjugale n’avait pas de genre, qu’elle pouvait toucher un homme aussi profondément qu’elle touche une femme, et que si elle restait si silencieuse, c’était peut-être justement parce qu’elle était incompatible avec l’image que la société projette de ce que doit être un homme.
Aujourd’hui, je veux offrir un espace où cette réalité peut enfin être nommée, expliquée, soutenue, documentée. Parce qu’il y a des vérités qui libèrent. Et celle-ci en fait partie.
La violence psychologique est probablement la forme de violence la plus méconnue, la plus sous-estimée et la plus difficile à reconnaître. Elle ne s’exprime pas par un geste brusque ou une agression visible, mais par une accumulation de comportements qui finissent par altérer la perception de soi.
L’humiliation, le contrôle, le chantage émotionnel, la dévalorisation, la surveillance, l’isolement, les accusations injustifiées, la manipulation des enfants : toutes ces formes de violence créent un climat où l’autre ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est acceptable ou ce qui est sain.
Les spécialistes comme Judith Herman, Bessel van der Kolk ou Donald Dutton l’ont démontré depuis longtemps : la violence psychologique s’insinue dans les fondations mêmes de l’identité. Elle crée un lien traumatique dans lequel la victime reste attachée à la personne qui lui fait du mal, dans l’espoir d’un apaisement qui ne vient jamais. Ce phénomène, que la littérature appelle trauma bonding, est encore plus puissant quand il touche une personne qui, dès l’enfance, a été exposée à la violence ou à l’instabilité émotionnelle. Et sur ce point, les données belges sont particulièrement révélatrices.
Ce que disent les chiffres belges : une réalité que personne n’ose regarder
L’étude belge EU-GBV de 2021 a mis en évidence quelque chose que peu de gens savent ou acceptent : la violence psychologique touche les hommes autant que les femmes.
Les chiffres sont presque identiques. Trente et un pour cent des hommes déclarent avoir été victimes de violence psychologique au cours de leur vie, contre vingt-neuf virgule neuf pour cent des femmes. Cette quasi-symétrie devrait suffire à montrer que la douleur n’a pas de genre, et que le silence autour de la souffrance masculine est un problème grave.
Plus encore, l’étude révèle que pour soixante-quatorze pour cent des hommes victimes, la violence subie est exclusivement psychologique. Cela signifie que les trois quarts des hommes victimes ne portent aucune marque visible et ne peuvent présenter aucune preuve directe. Ils vivent une violence qui s’exprime uniquement dans la relation, dans les mots, dans les attitudes, dans les dynamiques subtiles. Et cette invisibilité explique en grande partie pourquoi leur souffrance n’est pas reconnue, ni par l’entourage, ni par les institutions, ni parfois même par eux-mêmes.
Les formes de violence psychologique subies par les hommes ne sont pourtant pas différentes : insultes, rabaissement, accusations d’infidélité sans raison, contrôle social, surveillance numérique, intimidation par cris ou objets cassés. Cinquante-sept pour cent des hommes victimes déclarent avoir été humiliés ou rabaissés. Cinquante-cinq pour cent ont été accusés d’infidélité alors que rien ne le justifiait. Plus de trente-neuf pour cent ont été isolés de leurs amis ou de leurs activités. Et près de trente pour cent ont été surveillés à travers leur téléphone, leurs réseaux sociaux ou des systèmes de géolocalisation.
Les données belges montrent aussi autre chose : les hommes sont plus exposés que les femmes à la violence dans l’enfance. Avant quinze ans, quarante-deux pour cent des hommes ont subi de la violence physique ou psychologique de la part d’un parent, contre vingt-six pour cent des femmes. Trente-sept pour cent des hommes ont été témoins de violences entre leurs parents, contre vingt-huit pour cent des femmes.
Cela signifie qu’une grande partie des hommes qui vivent ensuite de la violence dans leur couple l’ont déjà connue. Ils l’ont vue. Ils l’ont absorbée. Ils l’ont intégrée sans même s’en rendre compte.

La difficulté des hommes à parler de la violence qu’ils subissent ne vient pas seulement du tabou social, même si celui-ci est immense. Elle vient aussi de ce que le psychologue Ronald Levant appelle le script masculin : une forme de conditionnement culturel qui impose à l’homme le rôle de celui qui doit rester fort, ne pas se plaindre, tout supporter, ne jamais avoir peur.
Ce script pousse les hommes à taire ce qu’ils vivent, à minimiser leur souffrance, à cacher leurs blessures derrière des comportements d’adaptation parfois destructeurs, comme l’alcool, le travail compulsif ou le déni.
Les études internationales, notamment celles de Murray Straus ou la méta-analyse de Desmarais et al., montrent que les hommes victimes qui cherchent de l’aide sont souvent perçus comme des agresseurs. Les stéréotypes genrés brouillent la compréhension. On attend de la femme qu’elle soit vulnérable. On attend de l’homme qu’il soit coupable. Et quand les hommes trouvent enfin la force de dire qu’ils subissent de la violence, ils se heurtent souvent à un mur d’incrédulité. Ce mur, je l’ai connu moi aussi. Il est froid. Il est dur. Il est invisible.
Ce silence imposé a un autre effet : il empêche les statistiques d’être fiables. Une grande partie des données sur les violences psychologiques envers les hommes est sous seuil, non pas parce qu’elle est rare, mais parce que les hommes répondent peu. Ce manque de données est ensuite interprété comme un manque de victimes. Et l’invisibilité se renforce.

Sortir de la violence psychologique demande un courage immense. Il ne s’agit pas simplement de partir. Beaucoup d’hommes vivent dans un état de confusion profonde, entre peur, culpabilité, fatigue et loyauté. Ils ne savent plus ce qu’ils doivent croire. Ils ne savent plus s’ils exagèrent, s’ils inventent, s’ils méritent ce qui leur arrive. C’est le propre de la violence psychologique : elle déforme la réalité jusqu’à rendre la souffrance impossible à formuler.
Les experts comme Edward Gondolf montrent que le premier pas est souvent de nommer les choses. Dire à voix haute ce que l’on vit permet au cerveau de reconstruire un sens, de reconnecter les événements, de se réapproprier la réalité. Parler à un professionnel, même une seule fois, peut ouvrir une brèche dans le silence interne. Ce n’est pas un aveu de faiblesse. C’est un acte de survie.
Documenter ce qui se passe est également essentiel. Noter les dates, les mots, les comportements. Garder des messages. Conserver des traces. Non pas pour se venger, mais pour se rappeler. Parce que sous emprise, on oublie. On se perd. On minimise. L’écriture est une forme de lumière qui permet de traverser la nuit.
Enfin, il faut retrouver un sens. Victor Frankl l’expliquait dans sa logothérapie : un être humain peut supporter presque tout s’il comprend pourquoi il se bat. Le sens ne vient pas toujours de la situation, mais de la manière dont on traverse cette situation. Et quand on sort de la violence, ce sens peut être de se reconstruire, de protéger ses enfants, ou tout simplement de réapprendre à respirer.

La violence conjugale n’a pas de genre. La douleur n’a pas de genre. La honte n’a pas de genre. Et si tu vis quelque chose de difficile aujourd’hui, que tu sois un homme ou une femme, tu n’es pas seul. Ce que tu ressens est réel. Ce que tu vis mérite d’être entendu. Tu as le droit de dire “j’ai mal”. Tu as le droit de demander de l’aide. Tu as le droit de te reconstruire.
Je crois profondément que la vérité libère. Je crois aussi que la lumière la plus forte vient de ceux qui ont traversé la nuit. Si tu es dans cette traversée, sache qu’elle n’est pas une fin. C’est un passage. Et la sortie existe. Elle commence par un mot.
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À PROPOS
Après avoir traversé l'une des périodes les plus sombres de ma vie, j'ai tout perdu.
J'ai entrepris un travail de développement personnel et de compréhension de l'Humain.
J'ai choisi de vivre et de faire une force de ces difficultés.
Aujourd'hui, je témoigne pour aider ceux qui, comme moi, doivent surmonter une rupture dévastatrice et la perte de lien avec leur famille.
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