\"Je ne veux plus te voir\" : Un livre qui m'a aidé à comprendre l'aliénation parentale

J’ai été très ému le jour où Olivia m’a demandé d’écrire la préface de son livre.

Je dois avouer que le sujet me touche particulièrement.

Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai pas encore totalement évacué la culpabilité d’avoir abandonné mes 3 enfants pour me sauver de la relation toxique avec leur mère. Relation qui m’a conduit à l’alcoolisme et plusieurs tentatives de suicides.

Il faut dire que j’aime mes enfants de manière inconditionnelle, dirais-je irrationnelle ?

Mais, j'ai fait le choix (difficile) de me sauver et de vivre.

Un jour, j'espère avoir la chance de leur raconter mon histoire et leur donner la possibilité de trouver leurs propres réponses.

C’est la foi qui m’a sauvé. La foi que rien n’arrive par hasard. La foi que notre âme a choisi de s’incarner sur Terre pour expérimenter, apprendre et grandir. La foi que l’Amour avec un grand A est la seule réponse.

Et, quand je dis que rien n’arrive par hasard, Olivia est venue vers moi au bon moment :

C’était un samedi.

Je bricolais (l’activité manuelle est devenue primordiale pour moi depuis que je ne bois plus).

J’étais mélancolique, triste, je n’arrivais pas à arrêter les larmes qui coulaient en pensant à mes enfants.

Et, là, je reçois un message.

Olivia m’avait déjà parlé de son projet de livre et j’avais accepté de le relire.

Il s'entame une discussion.

Elle se confie à moi sur son livre. Elle cherchait un titre.

Nous avons discuté et ce fut un réel soulagement qu'une personne comprenne tout ce que je vivais sans me juger.

J’ai accepté avec une très grande joie de témoigner.

À la fin de notre conversation, les larmes ne coulaient plus.

Quelques jours plus tard, elle m’a envoyé son livre.

Elle avait trouvé un titre que je trouve parfait pour aborder ce sujet sensible : “Je ne veux plus te voir”.

Une phrase que j’ai entendue dans la bouche de la mère de mes enfants : “ils ne veulent plus te voir. Ils ne veulent plus te parler.”

Une phrase qui m’a laissé une blessure qui n’arrive pas encore à cicatriser.

Une phrase toute simple, quelques mots, qui, dans la bouche d’être que l'on a vu naître, accompagnés, aimés et chéri, fait autant de dégât qu’un coup d’épée dans le ventre.

Une blessure qui ne se refermera jamais.

Passé l’émotion du titre, j’ai commencé la lecture du livre avec un regard curieux sur ce qu’il allait m’apprendre sur l’aliénation parentale.

Il faut dire que, dans ma recherche de réponse, j’ai lu beaucoup de livres sur la manipulation, l’incarnation, le bouddhisme, la religion, la philosophie, le développement personnel et la résilience.

Je n’avais pas encore insisté sur l’aliénation parentale sauf quelques articles piochés sur le web. Sans doute parce que la culpabilité m’empêchait de me voir autrement que comme étant le “méchant père indigne qui a abandonné ses enfants”.